samedi 24 juillet 2010

Kakadu National Park

Le départ pour le plus grand parc national australien se fait à 6h du matin, la fraîcheur est la bienvenue pour cette journée basée sur la culture et l'histoire aborigène.
Nous traversons d'abord une zone bordée d'immenses plantations de mangues et de "cattle stations", entrecoupés de fumets qui nous semblent inquiétants, mais nous sommes au début de la saison sèche et donc au moment des brûlis : l'herbe n'est pas trop sèche et brûle lentement d'un feu pas trop chaud, qui permet de brûler les herbes et donc éviter les feux à haute température(flammes bleues) provoquées par les orages électriques de fin de saison sèche et qui peuvent être très dangereux et se propagent très vite. la chaleur des feux de brûlis permet aussi de faire s'ouvrir les "seed bags", qui sont les "poches à graines" qui s'ouvrent avec la chaleur pour libérer les graines qui se replantent et qui permettent de préserver les forêts ou le bush.

Cette région est gérée par les 36 tribus aborigènes qui peuplent les alentours, ce sont eux qui s'occupent des feux et une loi spéciale les autorise à tuer le gibier qui sort des bois pour échapper aux flammes pour se nourrir (de même que les aborigènes vivant sur la côte et eux seuls peuvent pêcher de la tortue pour manger).

Puis nous arrivons dans les wetlands ou nous sommes accueillis par une famille aborigène qui nous explique un peu leur façon de vivre, les règles qui dirigent leurs clans... par exemple, lors des fêtes, seuls les hommes jouent du didgeridoo ou des drumsticks, le chant et la danse sont réservés aux femmes. De même que les hommes chassent ou gardent la terre pendant que les femmes tissent et préparent la cuisine, s'occupent des jeunes enfants... Il n'y a d'ailleurs pas d'école, les enfants aborigènes apprennent avec les membres de la tribu.
Une jeune fille (Diem) nous montre les paniers qu'elle apprend à tisser à partir de fibres de Sandpalm et nous explique les différentes lanières qui servent à porter les paniers ou les filets de façon différente (3 fines cordelettes pour porter les filets à poissons accrochés à la tête, ou une fine cordelette plate pour les paniers pour les baies et qui se porte autour du cou). Les paniers, teintés avec les baies et les couleurs de la région sont magnifiques et très réguliers. Pour les mariages aussi, les règles sont strictes, les hommes doivent rester sur leurs terres, mais les femmes peuvent se marier avec des hommes d'autres tribus pour agrandir le clan. Cette façon de vivre paraît bien facile à côté de notre "civilisation". En effet pour les aborigènes il n'y a pas de notion de propriété et autant ils peuvent "voler" dans les magasins, autant ils ne savent pas vendre ou conduire une exploitation. C'est aussi ce qui rend leur adaptation si difficile dans notre société actuelle dirigée par l'argent. Nous nous dirigeons ensuite vers Anbangbang qui est un plateau volcanique sur lequel on trouve des peintures rupestres qui relatent des légendes, mais aussi l'histoire de l'australie vue par les aborigènes (représentation d'un fusil lors de l'arrivée des hommes blancs sur leurs terres). Certaines légendes sont communes à de nombreuses tribus qui peuvent nous éclairer sur certaines pas trop "privées" où sur leur destination (certaines sont réservées au femmes), car malheureusement la tribu à laquelle appartenait cette terre a été décimée, et les peintures ne servant que de support aux anciennes génération pour éduquer les plus jeunes, les images restent mais sans les "sous titres".

Puis nous nous dirigeons vers les Yellow waters pour une croisières instructive sur la faune et la flore de la région. Nous avons la chance de croiser quelques crocodiles sauvages, mais ils semblent très inoffensifs, voir timides ! Il faut dire que (pour eux) le temps est frais et ils sont nombreux sur les rives à se chauffer grâce aux os de leurs dos qui leurs servent de "panneaux solaires". Notre guide nous parle aussi de leurs "buzards" appelés "whistle kyte" qui sont des sortes de buzards très intelligents qui profitent des brûlis pour se nourrir, et qui savent même ramasser une branche en feu pour la transporter plus loin pour mettre le feu à un buisson pour en faire sortir le gibier... incroyable ! Nous découvrons aussi un nid de magpie goose, même de loin il est énorme, mais vu la taille des oiseaux et leurs "façon de vivre" à 1 male pour 2 femelles.. pas étonnant qu'il faille un nid si grand !

La journée se termine par 4h de bus (eh oui, les distance ne rétrécissent pas en australie) entrecoupées par un arrêt dans un pub  de l'outback ou nous rencontrons "Jok" un bébé python qui adore se lover dans les mains bien chaudes... de christelle !
 

1 commentaire:

  1. Salut la Puce !
    Contente de voir que pour toi, tout continue à aller très bien ! A part les retards de bus ...., celà ne t'empêche pas de faire de belles rencontres, de te faire plein d'amis, d'aller à la rencontre des aborigènes, de découvrir des paysages magnifiques qui ne figurent pas dans les guides et pas envahis de touristes ! Veinarde !
    Pour ma part, je suis allée un mois chez des amis qui habintent en Haute Corse ! C'était pas mal non plus !
    Est-ce que tu comptes rentrer ? Quand ? Je me doute que celà ne va pas être facile !
    On se fera une bonne auberge espagnole (ou plusieurs !) pour que tu nous racontes tout çà !
    Je prends énormément de plaisir à lire ce blog !
    A bientôt de te lire et gros bécots
    Chantal

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